William nous parle de ses capsules à bord du Séminaire Wahsipekuk

William
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En trois questions, découvrez le ressenti de William lors de la création de sa série "C'est par l'eau que nous reviendrons". 

- Qu'est ce que tu as cherché à représenter au travers de tes capsules? 

J’ai toujours su que je ne savais pas ce que je voulais raconter.

J’embarquais sur un voilier avec 17 personnes que je ne connaissais pas. Je n’étais ni un membre de la communauté Wolastoqiyik Wahsipekuk, ni un membre de l’équipage. J’étais comme un imposteur aux grosses valises et à la caméra peu discrète. Pourtant, on m’a accueilli à bras ouverts. Comme si j’étais à la fois le 13ième membre de la communauté et le 6ième membre de l’équipage. Je partageais le privilège qu’avait le voilier d’être passager de ce récit qui se déroulait devant moi, au milieu de tout. Je voulais documenter de manière authentique, sans prétention et en laissant place aux images. 

C’est donc à travers lui que j’ai décidé de raconter le voyage. J’étais ses yeux et ses oreilles. 

Les capsules, c’est le bateau qui vous les raconte.
Ce sont les histoires qui ont foulé les planches du pont et résonné dans les voiles. Des histoires de partages, de mémoire et de rires. Des histoires qui n’ont que des débuts et aucune fin. 

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Un des nombreux paysages rencontrés par William, ici, les dunes de Tadoussac.

- Quels sont les défis de tourner à bord d'un espace comme celui du voilier? 

Même si le voilier a permis d’être un incubateur d’une multitude de moments privilégiés, il venait aussi avec son lot de défis. De l’espace restreint au son du moteur, en passant par la houle ; je me suis vite rendu compte que j’étais mieux d’en faire des contraintes créatives que des obstacles. Même lorsque nous pouvions faire de la voile grâce au vent, c’était ce même vent qui plongeait tête baissée dans mon micro (hisser la voile me créait chaque fois des émotions ambiguës). 

J’ai donc jonglé entre : privilégier parfois le son, parfois l’image, parfois même le moment (et donc ranger mon compagnon dans sa valise). Au final, j’en sors rempli d’apprentissages et comblé d’avoir pu mettre les pieds sur ce magnifique voilier. 

- Est-ce que ce projet t'a inspiré ou motivé pour d'autres réalisations/projets? 

J’ai eu la chance de participer à l’expérience du voyage en plus d’en faire une série. Difficile de demander mieux ; c’est d’autant plus difficile de ne pas en vouloir plus. 

J’ai la profonde conviction que la réalisation documentaire est l’une des plus belles choses qui soit, surtout quand elle peut rendre service à de tel projet. J’espère que j’aurai le privilège de revivre une expérience comme celle-ci.

Je tiens à remercier Alice, Andréa, Ariane, Caroline, Félix, Françoise, Gaïa, Julie, Lancelot, Mariano, Michel-Mattéo, Nicolas, Simon-Gabriel, et Williams. Un merci particulier à Édith (pour la traduction et les enseignements), Daniel (pour beaucoup trop de choses), Karine (pour le graphisme et les appels occasionnels), Michel et Auguste (pour le support pendant tout le processus). 

Un gros merci à l’équipe d’ÉcoMaris pour l’opportunité.

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