Yves Plante

Tantôt convoyeur de voiliers, tantôt aventurier des mers ou bien directeur d'un organisme mêlant navigation et travail social, Yves a plusieurs cordes à ses gréements! 

Quel est ton premier souvenir du Saint-Laurent ? Comment en es-tu tombé.e amoureux/se ?

Je naviguais comme équipier à bord d'une des dernières goélette en bois du Saint-Laurent, la "Licorne" du capitaine Richard Thibault. La Licorne était le plus grand voilier sur lequel j'avais navigué (65 pi.). Nous étions au large de Tadoussac et tout à coup quelque chose de plus gros encore apparu sur notre bâbord, c'était "gigantesque", c'était ma première grande baleine bleu. Un coup de foudre inoubliable.

Quel est ton parcours, en résumé ?

Depuis 1980,  j'ai navigué, enseigné la voile, convoyé une soixantaine de voiliers à travers le monde Ex: Capitaine sur le voilier-école EcoMaris en 2013. J'ai créé/dirigé plusieurs événements publics reliés au milieu de la voile et construit des voiles-avirons avec des enfants, des adolescents et des adultes. Je crois profondément que la construction navale artisanale et collective jumelé à la navigation sur le Saint-Laurent sont des outils de cohésion et rapprochement social essentiels et extraordinairement efficace.

En quoi consiste ton travail ou démarche ?

Je continue à convoyer des voiliers (toutes destination), mais depuis 2015, je dirige l'organisme Jeunes Marins Urbains. Un OBNL qui a transformé en voile-aviron plusieurs frênes abattus à cause de l’argile du frêne et offert par la Ville de Montréal et Hydro Québec. L'objectif de cette première flotte québécoise de voiles-avirons est de développer des activités nautiques à grand impact social et à faible impact environnemental.​ Ex: 2000 initiations à la navigation en voile-aviron et découverte du Saint-Laurent ont été offertes gratuitement en 2022. Depuis juillet 2023, toutes les activités de navigation sont offerte gratuitement.

Quel est le plus grand défi rencontré dans le cadre de ta démarche liée au Saint-Laurent ?

Mobiliser une quantité suffisante de partenaires décidés à travailler ensemble pour éliminer les deux premiers obstacles qui empêchent les Québécois de naviguer une première fois sur le Saint-Laurent : l'expertise et le coût.

Partage-nous un succès récent, petit ou grand, que tu as rencontré dans le cadre de ta démarche.

La création d'une équipe de marins-bénévoles grâce à qui Jeunes Marins Urbains peut offrir des milliers d'occasions gratuites d'avoir enfin un contact direct avec le Saint-Laurent (initiations, formations, camps de jour, expéditions voile-camping)

Quels sont les principaux défis auxquels le Saint-Laurent doit faire face, selon toi ?

Augmenter le nombre de personne ayant des contacts direct avec le Saint-Laurent, afin ne soit pas quelque chose de lointain et inaccessible.

Comment les gens peuvent-ils ou elles appuyer ta démarche ?

En devenant marins-bénévoles. En participant au programme Navigue-Dons de Jeunes Marins Urbains.

Quel est ton rêve pour le Saint-Laurent ?

Qu'il soit autant présent dans notre réalité que dans notre imaginaire.